Déc 16

Presse

Gaeris vient de publier un article dans le Magazine de l’Union des Entreprises du Loiret n°8, hiver 2008, p. 3. Nous le reproduisons ici en intégralité :

Le stress, ça fait mal au travail.

Selon la quatrième enquête européenne sur les conditions de travail, 22,3% des salariés européens disent souffrir du stress. L’ampleur de cette souffrance a de quoi surprendre dans une société éclairée par les lumières de la raison et soutenue par des technologies de pointe. Le champ professionnel est à présent meurtri par un mode d’organisation qu’il faut par conséquent repenser. Tandis que les progrès de la technique permettent d’alléger les peines physiques, la question de la santé mentale des salariés vient au contraire nous surprendre. Ce sont des êtres humains qui nuisent à d’autres êtres humains, et le contexte relationnel autant que les modes de management dans l’entreprise sont effectivement sur la sellette.

Ces sources de stress font mal au travail au double sens des mots, car elles nuisent à la fois au salarié et à l’entreprise. Le mal-être dans les organisations programme une baisse de la productivité et des profits, mais aussi un important taux de renouvellement du personnel. Tout le monde souffre… et chacun à sa façon.

Les ressources humaines de l’entreprise gagneraient donc à être envisagées en tant que telles, sans que les enjeux de la production ne parviennent totalement à éclipser ceux de la santé. Or cette réforme des mentalités impliquerait une éthique du management à laquelle rien ne prépare. Ce management responsable enrichirait ses méthodes (logique) de la conscience (éthique) sans laquelle il ne saurait effectivement y avoir de responsabilité. La chose s’est déjà produite en matière d’écologie et de développement durable, pour lesquels le recours à la conscience parait tout aussi vital. Mais les idées de demain doivent d’abord s’excuser de troubler nos habitudes d’hier. Le temps n’est-il pas venu de solliciter le concours des philosophes ?

00 commentaire

Vous souhaitez laisser un commentaire ?

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *