« Si l’on pense que l’exécutant moyen est irresponsable et paresseux, on ne peut pas échapper à la nécessité de le commander et de le contrôler de façon étroite. Si l’on croit que sur chaque problème il n’y a qu’une seule vérité et qu’une seule option optimale, il n’est pas possible d’accepter une négociation de bonne foi avec les diverses parties concernées. Dans la mesure où ces raisonnements, que personne n’ose plus soutenir ouvertement, sont des raisonnements instinctifs, réflexes, il faut une grande énergie pour y renoncer. C’est pourquoi la dimension morale, l’appel aux valeurs, prennent une telle importance. »
Michel Crozier, L’entreprise à l’écoute ; Apprendre le management postindustriel, Paris, Seuil, coll. Points Essais, 1994, pp. 118-119.