Fév 3

Pouvoir et autorité en management

La fonction de manager implique un pouvoir de contrôle et de sanction dont l’exercice ne se fait cependant pas toujours sans heurts. C’est surtout le cas lorsque la légitimité de ce pouvoir est purement statutaire, et par conséquent jugée insuffisante par les équipes. Le manager doit donc étendre la légitimité conventionnelle de son pouvoir en la justifiant par des qualités personnelles, une expertise technique, une expérience etc.
Ce ne serait donc pas la place dans l’organigramme qui justifierait le mieux les prérogatives du manager, mais bien plutôt ce qu’il est. Cette extension de la légitimité permet de passer du pouvoir à l’autorité, c’est-à-dire à un management librement et sincèrement consenti de la part de ceux auxquels il s’adresse.

C’est effectivement quand il est accepté que le pouvoir peut devenir autorité, et cette acceptation n’est bien entendu pas sans conséquences sur les relations de travail.

L’autorité surpasse donc le pouvoir par la profondeur d’une légitimité qui conduit à accepter les prérogatives et les contraintes. C’est finalement cette acceptation qui fait toute la différence entre un despote et un leader, à condition toutefois de tenir au mérite et au discernement… et non pas aux capacités de manipulation. De ce point de vue, le savoir-être des managers est la source de leur autorité, et l’on conçoit assez bien en quoi un manque d’intelligence comportementale ne permet d’obtenir que cette sorte de pouvoir que notre époque a promis à la désuétude.

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